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Réchauffement planétaire : que considère-t-on durable ?
Les dégâts sont maintenant mesurables et on prévoit des désordres s'aggravant
d'ici cent ans; c'est un progrès de finalement l'admettre, même s'il a fallu attendre
de se trouver devant l'évidence... et plusieurs nient tout de même le lien avec l'homme. Ces
gens ne se sentiront jamais coupables jusqu'à ce que la preuve de leur culpabilité soit établie, même en sachant que notre activité produit des millions de tonnes de gaz dommageables.
Mais ce qui m'inquiète encore plus, c'est que l'annonce de problèmes majeurs dans cent ans nous paraît rassurant : il donne l'impression
que l'on arrivera facilement à limiter l'accroissement de température à 3 ou 5 degrés et à
surmonter les problèmes climatiques engendrés par cet accroissement modéré.
Or cette barrière est arbitraire : une illusion. Ce chiffre ne représente rien
et l'aggravement de la situation se poursuivra dans 110, 120, 130 ans.
Si les habitudes que nous considérons acceptables causent une catastrophe irréversible dans 300 ans; est-ce plus acceptable que dans 50 ans ? Bien sûr que non,
mais l'esprit humain a du mal à se sentir concerné par des choses qui lui paraissent aussi distantes; parce qu'on sent que ça ne nous menace pas, ca ne peut nous toucher, mais ça touchera
pourtant notre famille, notre quartier, l'air que nous respirons, car cet air fait le tour du globe et nous revient incessamment.
Même si nous n'atteignons pas 3 degrés de réchauffement dans 50 ans, comme argumentent certains pour se rassurer, nous les atteindrons ces 6, 10 puis 15 degrés
d'élévation : le temps ne s'arrête pas en 2080 ! L'extermination d'espèces végétales et animales à grande échelle est en route (les humains ne sont pas à l'abris), à moins de renverser la vapeur
rapidement, par l'adoption de solutions viables à LONG terme; des solutions qui prennent notamment en compte le nombre d'humains devant les utiliser.
Ca implique des efforts, mais pas nécessairement des sacrifices : notre confort
et notre plaisir ne sont pas tributaires de la pollution qu'ils génèrent.
Si l'arrêt de la pollution implique la disparition d'une économie, des opportunités
titanesques attendent ceux qui se lanceront les premiers dans ces solutions durables (y'a qu'à voir Solar City en Chine). Ce
n'est pas la mort, mais la renaissance de toute notre industrie et notre mode de vie.
Le développement durable s'en vient, qu'on le veuille ou non. La question est de
savoir s'il arrivera à temps. Une chose demeure toutefois certaine : les pionniers
feront fortune, tandis que ceux qui tenteront de faire durer l'ancienne économie
couleront avec.
Pensez à ce dont le monde aura besoin dans un monde "durable" : transports,
santé, hygiène, divertissements..... choisissez le domaine qui vous plaît et
développez votre produit : une forte demande s'en vient pour ce produit!
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